RENDRE PLUS EFFICACE LE TRAITEMENT METAPHYSIQUE Par Geoffrey J. Barratt

Publié le par mnnteach.over-blog.com

Beaucoup aimeraient pouvoir donner des traitements spirituels par la prière qui soient vraiment efficaces, des traitements qui guérissent. Mais comment y parvenir de mieux en mieux? Le traitement le plus puissant ne repose pas sur la supposition que tel état préoccupant est une dure réalité dont il faut se défaire d’une manière ou d’une autre, si tenaces que soient les apparences; il repose sur une compréhension de Dieu, de Sa nature immaculée et de la perfection avec laquelle Il prend soin de Sa création. Et en général, le meilleur des traitements reste sur cette base, avec Dieu. Son efficacité découle d’une communion avec Dieu, de la ferme assurance que Dieu et Son expression sont réellement purs et parfaits, ce qui nous protège du sommeil et du rêve de la vie dans la matière. Le traitement efficace commence du haut de la montagne, c’est-à-dire avec l’assurance de l’omniprésence de Dieu. Il laisse loin derrière la vallée des opinions humaines et du témoignage des sens physiques. De la vallée, le regard doit s’élever; du sommet de la montagne, il embrasse le paysage. Si nous levions les yeux du bas de la vallée, nous pourrions croire que, face à une maladie dont tout le monde parle, une situation financière apparemment désespérée, des affaires qui déclinent ou une relation brisée, une ascension éprouvante nous attend, dont nous ne sortirons vainqueurs qu’aux prix de maints efforts. Mais du sommet, nous voyons s’étendre à l’infini un paysage prometteur: la totalité de l’Esprit excluant toute matière, proscrivant toute inharmonie. Qu’y a-t-il de plus puissant? Le traitement métaphysique implique une éthique très exigeante. «C’est du charlatanisme mental de faire de la maladie une réalité – de la tenir pour quelque chose que l’on peut voir et sentir – et d’essayer ensuite de la guérir par l’Entendement», lit-on dans le chapitre «Pratique de la Science Chrétienne» dans Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy. L’auteur poursuit: «Il est tout aussi erroné de croire à l’existence réelle d’une tumeur, d’un cancer ou de poumons tuberculeux, alors que vous en niez la réalité par vos arguments, qu’il le serait pour votre patient de ressentir ces maux selon la croyance physique. La pratique mentale qui tient la maladie pour une réalité attache la maladie au patient, et il se peut qu’elle apparaisse sous une forme plus alarmante.» (p 395) Par conséquent le traitement qui guérit exclut tout besoin de guérison, à quelque endroit que ce soit. On nie catégoriquement que la maladie et l’imperfection soient réelles, ne serait ce qu’un instant, car tout individu est considéré dans sa véritable identité. Le traitement idéal n’est pas un processus humain qui se déroule dans le temps; il exprime plutôt le caractère immédiat du pouvoir divin. En communion avec Dieu, celui qui pratique la guérison chrétienne perçoit la nature impeccable de la Création de Dieu. Cette pure conscience, reflet de l’unique Entendement, est en quelque sorte une fenêtre totalement transparente qui laisse passer la lumière et la réalité de l’Entendement, Dieu. On comprend en même temps que l’on ne fait rien, car c’est Dieu qui fait tout et qui est Tout. Le traitement qui guérit véritablement apporte la joie et la pleine conscience de la perfection de tout être comme étant le fait présent dans l’univers entier. Il ne vise pas à réparer mentalement la matière ni à gérer des situations humaines sur une échelle réduite. On se réjouit du bien, Dieu, qui prend infiniment soin de l’homme. On ne lutte pas seulement contre des croyances, mais on reconnaît l’unité de l’Entendement et de son idée spirituelle. Cela n’a rien à voir avec un processus humain, laborieux ou non. Parfois le langage utilisé dans un traitement révèle un point de vue qui risque de l’affaiblir. Par exemple, au lieu d’insister sur l’idée que l’on «travaille sur un problème», il serait préférable de spiritualiser cette approche par la certitude de rester avec la vérité, ce qui fait une grande différence. Ou bien disons que l’on travaille sur un problème en restant avec la vérité, c’est-à-dire en reconnaissant l’unité de l’homme et de la Vérité, Dieu. Dans un bon traitement, on ne se fixe pas sur le problème, mais on s’en détourne pour contempler les vérités parfaites de tout être. Le traitement spirituel est des plus efficaces quand il n’est plus question de traiter un état physique. Tant que l’on n’est pas arrivé à ce point, le travail basé sur la prière n’est pas complet. Résister à ce qui voudrait orienter la pensée vers une sorte de traitement circonscrit autour d’un aspect particulier du corps physique, c’est spiritualiser la prière de guérison. Supposons qu’un ami demande une aide métaphysique parce qu’il a un problème à la jambe gauche, et de surcroît un mal de dos et un problème à la tête – tout cela expliqué en détail! Tant de précisions sur les symptômes paraîtront naturelles à cet ami. Mais le praticien veillera à ce que ces explications n’attirent pas sa propre attention sur la corporalité. Toute tentation d’appliquer une sorte de plâtre mental sur la jambe (ou ailleurs) serait un pas dans la mauvaise direction. Bien sûr, les prétendus troubles du corps physique peuvent être fortement ressentis par le patient. Mais la difficulté physique ne devrait pas impressionner celui à qui on a demandé un traitement métaphysique. On ne devrait pas se représenter le tableau matériel, et cela ne sert à rien. Pour préserver l’intégrité spirituelle de la prière, il faut refuser toute image mentale. On traite spirituellement et scientifiquement une inflammation, une fracture, une éruption ou tout autre mal, en sachant qu’il s’agit non pas d’un état pouvant être matériellement représenté, mais d’un mensonge au sujet de l’identité, ou ressemblance incorporelle de Dieu. Il est primordial de diminuer et d’éliminer les craintes du patient. La tâche sera plus difficile si l’on se représente mentalement ce qui, selon la croyance du patient, est malade. En réalité, ce n’est pas une croyance propre au patient, mais une croyance et une image dans la pensée mortelle collective, même si elles semblent appartenir à celui qui souffre, et qui peut-être en parle en détail. Si l’on s’imprègne des images impressionnantes que présente le problème, on risque de compromettre le courage dont on a besoin et d’affaiblir sa confiance dans le pouvoir de Dieu. On spiritualise le traitement quand on met systématiquement de côté l’information recueillie par les cinq sens, lesquels constituent le summum en matière d’informateurs trompeurs et de faux prophètes! Bien qu’apparemment inoffensifs et innocents comme l’agneau, ces cinq faussaires ne le sont pas pour le guérisseur spirituel, car leurs descriptions et les nouvelles qu’ils rapportent concernant l’état et les troubles matériels savent être très convaincantes. La Bible sonne l’alerte: «Gardez-vous des faux prophètes. Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups ravisseurs.» (Matthieu 7:15) Pour produire la guérison métaphysique, on se détourne des sens qui véhiculent la conviction que l’homme de Dieu est un mortel qui vit et souffre dans la matière. Pas un seul moment on ne devrait croire qu’il faut sortir l’homme de la matière, ou la matière de l’homme, puisque cela n’a jamais été le cas et ne l’est pas davantage aujourd’hui. La vraie identité est spirituelle, et son être est dans l’Esprit. Il faut nier l’histoire des sens qui dépeint chaque fois un mortel souffrant, et dévoiler le mensonge selon lequel on a affaire à une personnalité physique ayant des maux ou des carences. Si on les considère comme des vérités, de telles suggestions pourraient s’avérer des plus destructrices. Elles sont au cœur de tous les maux. Comprenant la nature impeccable de la création de Dieu, le praticien affirme qu’elles sont totalement fausses. Du fait que le Christ, le pouvoir de guérison toujours présent de la Vérité, constitue la dynamique du traitement, celui-ci agit là où il doit agir, même si un continent sépare le praticien du patient. Il n’existe pas de contre-courants de la croyance mortelle pour détourner le traitement de sa course. La seule influence à l’œuvre est l’influence irrésistible du Christ en faveur du bien. Le traitement spirituel et scientifique, c’est-à-dire fondé sur la Bible et conforme aux démonstrations de Christ Jésus, est inspiré par la confiance quelles que soient les difficultés présentées par le sens mortel. Il y a toujours une solution humaine parce qu’il y a une solution divine. La solution réside essentiellement dans la totalité et la toute-puissance de la Divinité. C’est là le grand «démêleur» de la complexité mortelle. Voici un conseil avisé pour spiritualiser le traitement avec assurance, en le consolidant bien: «Nous devons comprendre clairement que la puissance mentale peut contrebalancer les fausses conceptions humaines et les remplacer par la vie qui est spirituelle, non matérielle.» (Science et Santé, p. 428) Un traitement énergique est composé non pas de croyances humaines sans fondement, ni de pensées gentilles et positives, mais d’idées puissantes qui viennent de Dieu et demeurent en Lui; et rien ne peut les empêcher d’atteindre leur but. La puissance mentale qui guérit n’est pas créée à l’intérieur de la conscience humaine; c’est le produit de l’unique Entendement tout-puissant, Dieu. Armés de la vraie puissance mentale qu’est la présence réelle de l’Entendement éternel, nous pouvons être témoins de cette perfection que l’Entendement manifeste sans cesse. Et notre témoignage apparaît à la vue humaine sous la forme de la guérison.
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